Le prêt-à-porter Roseberry et Schiaparelli : « N'appelez pas ça demi-couture »

«N’appelez pas ça demi-couture». En commentant la collection Schiaparelli, qui a exposé à Paris, le directeur créatif Daniel Roseberry précise : « Chaque pièce est conçue pour exciter, électrifier et même secouer, pour donner une touche psycho-chic à ceux qui la portent et à ceux qui la regardent ». Mais qu’est-ce que le prêt-à-porter pour la maison ? «Une garde-robe pleine de variations de blazers, de pantalons, de pièces impeccables et de robes de soirée impressionnantes», répond le créateur.

En FW24/25, intitulé Esprit de Schiaples deux âmes de la marque fusionnent : celle de la fondatrice avec son iconographie entrée dans l’imaginaire collectif (l’anatomie, le mètre ruban, le trou de serrure, déjà évoqués par la scénographie) et celle de Roseberry, née au Texas en 1985 et lié à ses « américanismes bien-aimés » comprenant les franges, les boucles et le denim.

Cette alchimie donne du rythme et de la fraîcheur à un spectacle qui se veut moderne plutôt qu’autocélébratoire, marqué par la portabilité mais avec la veine de surréalisme qui ne peut manquer dans un spectacle Schiaparelli : parmi les accessoires, les cravates réalisées avec une longue tresse de cheveux.

A propos d’accessoires, Daniel Roseberry précise : « Dans ce domaine, leEsprit de Schiap s’affirme avec force. Je ne peux pas vous dire combien de fois des clients m’ont dit qu’un inconnu les avait approchés pour leur poser des questions sur le nôtre. Sac pour le visage (aussi connu sous le nom Madame Patate), un modèle que nous pensions au départ ne pouvoir durer qu’une ou deux saisons, mais qui continue d’être l’un de nos articles les plus demandés. »

Même chose pour le sac Schiap, «notre icône la plus récente, qui fait référence au mètre ruban de la marque». «Nous dévoilerons des nouveautés en maroquinerie, des lunettes, des chaussures, des santiags et des sacs aux détails clés», anticipe Daniel Roseberry.

«Depuis 1934 – conclut-il – la maison Schiaparelli est située au numéro 21 de la place Vendôme. Ici et ailleurs, nous avons donné vie à notre planète de créativité et de culture pop, centrée sur l’artisanat et le luxe. Des modèles créés pour tous les jours, pas seulement pour les moments rares et précieux de la vie où l’on porte de la haute couture. Et à chaque occasion et en tout lieu, habituez-vous à ce qu’on vous demande : « Excusez-moi… où avez-vous trouvé cette pièce ? ».

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