Dans l’hôtel particulier Delpech de Chaumot du XVIIIe siècle, les mannequins descendent du grand escalier à vis, devant les invités dans un silence religieux, dont un élégant Jennifer Lopez.
Sur la musique de Chaste Diva « Le Salon » est en scène, des créations superbement travaillées, avec tous les ingrédients de la haute couture – des volants opulents aux volutes de plumages, du tulle brodé aux jeux de drapés et de plissés – mais les pieds sur terre, assimilant modernité et presque quotidien de parkas, manteaux, capes et pantalons classiques à l’apparente simplicité.
«Dans une époque obsédée par l’artificiel, voici le réel», déclare aux journalistes le directeur créatif, qui associe des vestes cintrées à des robes fluides, des blazers de ligne masculine à des jupes sirène, des manteaux en cachemire aux formes sculpturales à une jupe ballon en taffetas, ainsi qu’à un cache-poussière en paillettes PET argentées ou une cape-poncho de boutons de roses à effet 3D, portée sur un pantalon rayé.
Un hommage donc à la virtuosité, à l’excellence, au miracle créatif de la haute couture, sans oublier ce qui le rend possible.
Ici, les coulisses refont surface, les couturières applaudissant sur le podium.
C’est le nouveau luxe : le pouvoir démiurgique et imaginatif des ateliers, où la beauté naît et prend forme.
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