Alberta Ferretti reste cohérent avec le style qui a fait son succès, en équilibre entre raffinement et portabilité, en pensant à une femme qui « rêve en gardant les pieds sur terre ». La collection FW24/25, présentée hier soir à Milan, se développe sur le thème du contraste entre masculin et féminin, alternant pièces de lingerie, transparences et dentelles avec des costumes volés dans la garde-robe masculine.
D’autres contrastes s’imposent : compacité contre légèreté, solidité contre évanescence, opacité et consistance des tissus de jour contre éclat des médaillons, paillettes, baguettes et strass du soir. La flanelle s’avère plissée et le drapé n’est qu’une illusion d’optique, imprimée sur le jersey liquide.
«Mes muses – a répété la créatrice dans une interview – sont de vraies femmes. Je veux les habiller, pas les habiller. » C’est pour cette raison que dans leur garde-robe, il y a de la place à la fois pour la séduction (la robe de chambre portée par Deva Cassel), tant pour la praticité des manteaux longs et enveloppants que des costumes confortables, dans une alternance de silhouettes qui n’autorise pas les demi-mesures : très courtes ou résolument longues. La palette est majoritairement sombre, traversée d’éclairs d’orange, de vert acide et de cannelle. Sandales et bottes alternent aux pieds, tandis que les sacs arborent des patines colorées et des broderies.
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