Une collection équilibrée et portable, composée de mille nuances délicates de couleurs – qui passent du mauve et de l’ultraviolet au noir – et une attention constante à la portabilité. Depuis Emporio Armaniprésenté hier au Armani/Teatro de via Bergognone, Giorgio Armani il dit : «Je me suis concentré sur des looks adaptés à toutes les femmes et à tous les âges, alliant le concret à quelques concessions au spectacle».
Le spectacle s’appelle Brille dans la nuit et, en fait, cela ressemble à un voyage entre les atmosphères du crépuscule et la nuit profonde, parsemée d’étoiles. Ainsi, alors que globalement en ouverture les dégradés chromatiques de la veste en fausse fourrure rappellent un ciel au coucher du soleil, le final dramatique, sous une pluie de flocons de polystyrène, est parsemé d’étoiles, de chaînes de strass et de demi-lunes qui éclairent de profondes nuances.
A un marché peu clair et beaucoup de confusion, la collection oppose des certitudes et des solutions adaptées aux différents moments de la journée : souriant devant les objectifs des photographes selon la demande du styliste, les mannequins portent de grands manteaux, des chemises vaporeuses, des robes, des vestes légèrement cintrées – peut-être avec un petit foulard qui sort de la poche – et des pantalons larges tirés du vestiaire masculin tandis que les vêtements aux tons aquarelles sont éthérés et vaporeux.
Parmi les tissus, les laines lavées et opaques alternent avec le ciré brillant, tandis que les jacquards texturés donnent une idée de tridimensionnalité. Les sacs sont grands et spacieux, mais aussi petits au point de ressembler à des objets de design. Quant aux chaussures, elles sont basses et confortables. La touche finale, ce sont les bijoux lumineux et les maxi fleurs nocturnes épinglées sur le revers.
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