De Moschino la collection « zéro » d'Adrian Appiolaza entre ironie et couture

Une nouvelle langue peut-elle être construite avec un vocabulaire existant ? Pour Adrien Appiolaza la réponse est oui. Arrivé en courant après le passage soudain de Davide Rennéle nouveau directeur créatif de Moschino a eu un peu moins de deux mois pour constituer la nouvelle collection, présentée hier soir au Musée Permanente.

Il s’agissait d’un travail hagiographique, partant de l’admiration pour le fondateur et ses archives stimulantes, mais aussi d’une réinterprétation créative de traits stylistiques iconiques, pour les traduire dans la réalité d’aujourd’hui et en faire des désirs contemporains.

La grammaire de base est donnée par des costumes ajustés, des trenchs, des robes lingerie et des vestes militaires, toujours avec une touche irrévérencieuse et ludique, au Franco Moschino, sans tomber dans la complaisance. Les propositions sont toutes amusantes, mais très portables.

Les vêtements d’archives sont revisités, réévalués et rajeunis. Les proportions se réinventent, conservant leur énergie : « J’ai toujours aimé son approche ironique et théâtrale – dit Appiolaza en se référant au fondateur de la marque -. Je voulais essayer de trouver un équilibre entre théâtralité et réalité. C’était mon défi. »

Les atouts qui ont créé la poétique de Franco Moschino demeurent, comme son trompe l’oeil, le symbole du point d’interrogation, le faux porte-jarretelles, les canotiers, les messages universels de paix et d’amour avec l’écriture « Peace » et les chemises avec  » des sourires ».

Donc, la première est bonne : « Bien sûr, pour la prochaine collection, j’aimerais avoir six mois pour tout faire – commente-t-il – mais c’est un point de départ passionnant ».

à

A lire également