Balmain : l'homme revient sur scène avec un hymne au "luxe hurlant"

Pas de luxe tranquille pour le retour de Balmain sur les podiums masculins : le défilé de samedi soir au Grande Hall de la Villette, le premier dédié aux hommes depuis quatre ans, était une véritable explosion d’énergie.

Le directeur créatif Olivier Rousteing a greffé sur la confection de vêtements d’extérieur bien dessinés, aux épaules et revers importants, un souffle de créativité puisé dans la garde-robe des dandys congolais du milieu du siècle dernier, les soi-disant « sapeurs », qui avaient constitué le patrimoine culturel et le mouvement de style Tu sais (Société des Ambiancieurs et des Personnes Élégantes), en pensant aussi à l’expression française « se saper », qui signifie bien s’habiller.

L’inspiration de Rousteing va aussi à Prince Gyasiphotographe et artiste ghanéen dont sont tirés quelques tirages, faisant également appel à l’apport de l’artiste anglo-camerounais Ibby Njoya.

«Je voulais apporter sur scène un “luxe criard”», explique le créateur en coulisses. Mais ce sont les vêtements eux-mêmes qui parlent : la couleur unique est toujours brillante, les motifs sont forts et les détails sont parfois surréalistes, comme les images de grands yeux sur le pardessus croisé ou le dessin des lèvres rouges ardentes sur le chemise blanche, un leitmotiv qui revient dans la ceinture en cuir noir et tissu blanc de la tenue.

La clôture du spectacle était l’icône et l’ami de toujours Naomi Campbell: elle porte un grand manteau camel ouvert sur une blouse décolletée et un pantalon noir taille haute, exhibant des bijoux qui divisent son visage en deux et un bouquet de fleurs dorées, tenu par de fausses mains elles aussi dorées.

Selon la presse, 30 % des ventes de Balmain proviennent de vêtements pour hommes, les États-Unis étant son principal marché.

Par la rédaction

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