Le sens de la mode de Noureev : une ode au ballet de Dior Homme

Kim Jonesdirecteur créatif de Dior Homme, l’avait anticipé dans un teaser. «Le point de départ de la collection était d’observer la relation entre Dior et le ballet, et aussi la relation de ma famille avec le ballet, parce que mon oncle Colin Jones il était danseur, devenu plus tard photographe. J’ai surtout enquêté sur sa relation avec Rudolf Noureev».

L’image emblématique du grand danseur russe sert de leitmotiv au spectacle, avec des tenues de théâtre et de coulisses, toujours fidèles aux enseignements et aux archives de Monsieur Diorqui parmi ses amitiés se vantait de celle avec la danseuse Margot Fonteynsouvent partenaire de scène du célèbre danseur.

«Chaque danseur aimerait être Noureev – dit Jones -. Il aimait le luxe, il comprenait les plus belles choses de la vie, la qualité et le savoir-faire. ».

La musique triomphale de la dance des Chevaliers De Sergueï Prokofievinterprété en 1965 par le couple Fonteyn-Noureev, constitue la bande originale de l’ensemble du spectacle, qui met également en scène pour la première fois la haute couture.

Le défilé commence avec des manteaux croisés à fines rayures et de larges ceintures, des pantalons taille haute, des survêtements et des combinaisons zippées, des casquettes en laine comme sur les images d’archives de la danseuse, des gilets et des vestes en cuir, pour monter le « volume » dans la seconde. partie, plus glamour avec des cristaux et des paillettes.

La scène passe ensuite aux pulls moulants aux géométries accrocheuses, aux débardeurs en maille argentée, aux drapés, jusqu’à atteindre le point culminant des précieux manteaux et kimonos, très appréciés de Noureev, travaillés avec la technique de tissage japonaise hikihaku.

Enfin, la sortie finale ressemble à l’ensemble des danseurs à la fin du spectacle, avec les modèles divisés en deux cercles sur une double plate-forme rotative, dans laquelle la partie interne s’élève de façon spectaculaire vers le haut pour recevoir les applaudissements du public.

A lire également