Instinct, énergie et spontanéité : l'homme Prada entre réalité et fiction

Au Dépôt de la Fondation Prada, une cabane se dresse, presque suspendue, au sommet d'une passerelle d'un blanc optique : un choix infrastructurel essentiel, qui donne naissance à une collection volontairement « utopique », et qui dans les intentions de Miuccia Prada Et Raf Simons vise à renverser la contingence des perceptions, des conventions, de ce qui apparaît au premier regard.

L'invitation est d'aller en profondeur, mais en même temps de choisir l'instinct : vus de loin, les vêtements peuvent apparaître différemment, avec des choix stylistiques simplistes, presque naïfs, mais de près, les choses changent.

Les détails en fil de fer animent les cols et les ourlets des vêtements avec un dynamisme irréel, comme s'ils avaient leur propre vie. Les vêtements, volontairement froissés, patinés et vieillis, portent les signes du temps : l'imperfection, comme le dit depuis longtemps Prada, est signe de vie et de vérité.

Les proportions sont mini et maigres, voire excessivement longues. Les cabans semblent sortir du placard de vos grands-parents et ont des manches trois-quarts. La salopette inspirée des vêtements de travail est doublée de maxi fermetures éclair sur le devant. Les couleurs sont pop et vitaminées, du turquoise à l'orange, du vert au fuchsia.

Les peintures de Bernard Buffet ils sont reproduits imprimés comme sur un t-shirt de concert. Des objets d'origines différentes se combinent à travers des contrastes inattendus, mais avec une spontanéité raffinée et soignée. Dans les temps sombres, un esprit de liberté, d’optimisme et d’énergie émerge.

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